Conjoncture de la Promotion immobilière à Juillet 2017
En juillet 2017, l’opinion des promoteurs sur la demande de logements neufs continue de s’améliorer. Les promoteurs sont de nouveau plus nombreux qu’en avril à estimer que la demande de logements neufs est forte. Le solde d’opinion correspondant augmente pour le deuxième trimestre consécutif pour atteindre en juillet son plus haut niveau depuis dix ans, nettement au-dessus de sa moyenne de long terme.
LES PERSPECTIVES DE MISES EN CHANTIER S’AMÉLIORENT DE NOUVEAU
Les perspectives de mises en chantier pour les trois prochains mois s’améliorent de nouveau. Le solde correspondant gagne trois points et se situe nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. Dans le détail, le solde sur les logements destinés à la vente, bien au-dessus de sa moyenne de long terme depuis un an se redresse légèrement en juillet, tandis que celui sur la location augmente de nouveau nettement et excède encore davantage sa normale. Dans le même temps, les promoteurs sont presque aussi nombreux qu’en avril à signaler une baisse de leur stock de logements invendus. Après avoir suivi une tendance à la baisse pendant un an, le solde se stabilise en juillet mais demeure au-dessous de sa moyenne de long terme.
PLUS DE PROMOTEURS SIGNALENT UNE HAUSSE DE PRIX MOYEN DES LOGEMENTS NEUFS
Les promoteurs sont de nouveau plus nombreux que lors de la précédente enquête à signaler une hausse du prix moyen des logements neufs mis en vente ; le solde correspondant augmente depuis début 2015 et dépasse sa moyenne de long terme depuis début 2017. En ce qui concerne le financement, les promoteurs sont moins nombreux qu’en avril à juger que l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf a augmenté au cours des derniers mois ; le solde reste toutefois nettement supérieur à sa moyenne de longue période. Ils sont en revanche plus nombreux à considérer que les moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs augmenteront au cours du prochain trimestre ; le solde rebondit et reste fermement au-dessus de sa moyenne de longue période.
Source : INSEE 26 juillet 2017 – n° 198
LE MARCHÉ DU NEUF
ET DEMAIN ?
À court ou moyen terme, c’est la perspective d’une nouvelle donne fiscale plus que la légère remontée des taux que l’on constate qui est susceptible d’enrayer la dynamique actuelle. Cela sera particulièrement vrai pour le secteur du neuf, très dépendant des incitations/ déductions fiscales. Cela sera également vrai pour le secteur de l’immobilier ancien si des décisions sont prises visant à la réallocation des placements vers l’entreprise et les placements financiers en en favorisant la fiscalité tout en sanctionnant le secteur immobilier, notamment au travers du nouvel ISFi. La hausse de 1,7 % de la CSG-CRDS impactera également de manière directe les vendeurs redevables de l’impôt de plus-value, augmentant l’imposition due lors de la revente de près de 5 %. Et dans cette hypothèse, il restera à pré- ciser le sort qui sera réservé aux sociétés d’activités immobilières ou liées à l’immobilier, telles notamment les SCI soumises à l’IS, les sociétés de construction, ou autres SCPI. La fiscalité reste un levier à manier avec subtilité, la bonne tenue persistante du marché immobilier alimentant, pour une large part, les budgets des collectivités en remplissant les carnets de commandes des entreprises du bâtiment. Celles-ci constatent une franche embellie là où elles étaient en plein marasme il y a encore quelques mois. De quoi donner une nouvelle fois raison à l’adage selon lequel « Quand l’immobilier va, tout va ».
Source : Note de conjoncture Notaires de France – Juillet 2017